Parce que la peinture a été une échappatoire, salvatrice texture d’envie et de vouloir, laissant mes doutes et désespoirs à l’orée de l’adynamie.
Parce que peindre, exprimer, s’exprimer, devient vital quand seul le noir des tubes nous permet d’imaginer les couleurs de la vie.
Parce que la peinture a toujours été en moi, au bout de mes doigts attendant le bon moment pour s’étaler au grand jour, pulsion irascible et violente, véritable drogue acrylique.
Parce que oui la peinture prend le contrôle de moi, guide mes gestes, les rend épileptiques et purement instinctifs, délicieux moment de spontanéité artistique.
Parce que je ne peins pas, je suis mon tableau.
Spectateurs de mes divagations inconscientes, vous même prendrez le contrôle de la peinture à votre tour, complices de mes œuvres.
Parce que dans cet espace de création, rempli de vides, de silences assourdissants, vous y découvrirez votre interprétation, votre histoire.
Et vos propres couleurs du noir. Du noir, du gris, du noir.
Art vomitif, pinceaux spasmodiques. Du gris, du noir, du gris. Couleur, mélancolie, espoirs.
Parce que la couleur revient toujours, mes traits se font plus tendres, maintenant soufflés par l’amour de la vie, les amours de ma vie et ceux qui sont partis.
Parce que Victor Hugo nous l’avait déjà susurré dans « Les Travailleurs de la mer » : « La mélancolie, c’est le bonheur d’être triste »